Comment t'affranchir de tes peurs et tes phobies ?

Nathalie Neumann Par Le 06/04/2016 0

Dans Prendre soin de soi

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Pour transformer une attitude, une façon de réagir, ou encore pour se libérer de ce qui nous empêche d'être bien avec nous-mêmes, il y a trois étapes : 

1 - La prise de conscience

On ne peut intervenir sur ce qui n'est pas conscient. Comment pourrait-on se libérer d'une peur dont on ignore l'existence ? 

2 - L'acceptation : 

L'acceptation dont il est question, c'est de reconnaître, d'admettre ce qui est. Cette seconde étape correspond au lien de cause à effet qu'on peut établir sans l'ombre d'un doute. 

Les premières étapes du cheminement des alcooliques anonymes consistent à accepter qu'ils sont aux prises avec un problème d'alcool et à reconnaître leur incapacité à s'en libérer par eux-mêmes. 

3 - L'action : 

La troisième étape est l'action libératrice. C'est-à-dire l'action qui va nous permettre de transformer une peur ou un état de souffrance en confiance et bien-être. 
Ces trois étapes sont fondamentales dans tout processus de transformation ou de guérison. Tu peux donc les utiliser pour t'affranchir de tes peurs et de tes phobies. Une grande majorité des peurs que nous éprouvons sont inconscientes. 

Comment alors en prendre conscience ? 

Voici un exercice très simple que je te propose. Ecris spontanément tout ce qui peut te venir à l'esprit qui commence par "Je ne voudrais pas". Par exemple, je ne voudrais pas être malade, je ne voudrais pas perdre mon emploi, etc. Puis relis chacune de tes phrases en remplaçant le "je ne voudrais pas" par "j'ai peur". Tu auras une excellente idée des peurs qui t'habitent. 

Tu peux refaire cet exercice même si tu connais la signification. Ce qui importe, une fois que tu auras découvert la peur qui t'habite, c'est de l'accepter, de te donner le droit d'avoir peur. Admettre une difficulté ou une faiblesse, c'est déjà être en route pour la dépasser. 

Je me souviens d'une période de ma vie ou plusieurs personnes trouvaient que j'avais l'air hautaine, snob. Ce n'était pourtant que la contrepartie, ou le mécanisme de compensation, pour masquer un sentiment d'infériorité et la peur de ne pas être aimée. 

J'en parlai avec la responsable du centre de croissance que je fréquentais. Je lui disais comment je n'étais pas bien avec l'idée que les gens avaient de moi parce que je n'étais pas celle qu'ils imaginaient. Elle me répondit : "Et puis ! Tu as bien le droit d'avoir l'air snob."

Je n'avais jamais pensé que j'avais le droit d'avoir cette allure. Je l'acceptai, me disant que l'important, n'étais pas ce que les autres pouvaient dire de moi, mais bien ce que je pensai de moi-même. Cette acceptation me permit de comprendre la raison de mon attitude et d'être en mesure de la dépasser. 

L'action concerne le moyen que tu peux utiliser :

- Pour faire face à ta peur
- Pour t'en affranchir
- Pour acquérir plus de confiance en toi et en la vie 

La confiance, c'set la meilleure anecdote à la peur. Il y a certaines peurs auxquelles tu pourras faire face, d'autres que tu devras apprivoiser et d'autres enfin pour lesquelles tu devras te donner le temps nécessaire pour t'en affranchir. Ce qui importe, c'est de choisir le moyen le plus approprié à la situation que tu vis.

Prenons quelques exemples. 

Tu as un nouvel emploi et tu crains de ne pas être à la hauteur. Tu peux alors te répéter, des centaines de fois s'il le faut "J'ai tout en moi pour réussir et je réussis en tout." 

Tu peux également te créer une image mentale. Tu te détends bien et tu te visualises avec ton employeur qui te complimente. Si tu ne parviens pas à te voir, essaie d'imaginer que tu l'entends. Le résultat sera aussi valable. 

Tu viens d'acheter une nouvelle maison et tu as peur de manquer d'argent. Tu peux te demander : "Ai-je déjà manqué de ce qui m'était nécessaire jusqu'à présent ?"

Convaincs-toi alors que, si tu n'en as jamais manqué, tu n'en manqueras jamais. Et c'est juste. Si l'une de tes leçons de vie était en lien avec un manque de tes besoins essentiels, il y a longtemps que tu aurais manqué d'argent. 

Une autre façon de prendre conscience de tes peurs consiste à devenir attentif à tout ce qui te fait hésiter ou à tout ce que tu n'oses dire ou faire. 

Par exemple, on te propose de parler du projet que tu as mis sur pied, lors d'une soirée consacrée à une collecte de fonds pour une œuvre humanitaire. Te voilà angoissé. Tu ne sais si tu dois accepter. Tu veux bien aider l'œuvre, mais tu te sens incapable de t'adresser à un grand public. 

Tu peux t'arrêter et chercher la peur qui t'angoisse et te fait hésiter. 

Est-ce la peur :

- D'être critiqué ?
- De ce que les autres peuvent dire ou penser ?
- D'être ridiculisé ?
- De dire des bévues ? 

Peut-être as-tu dans ta mémoire émotionnelle un souvenir de ce genre : tu devais parler devant toute ta classe et tu avais commis une bévue. Les élèves s'étaient mis à rire et tu t'étais senti tellement ridicule. 

Quand une action est basée sur la peur, bien souvent, elle ne nous est pas favorable. Par exemple, la peur de perdre une personne qui nous est chère peut nous rendre possessif et étouffant. C'est justement ce qui amène l'être aimé à vouloir partir afin de respirer. 

Rappelle-toi que l'amour, pour être sain et bien vivant, a besoin de respirer. Si on l'étouffe, l'amour meurt. La confiance permet à l'amour de s'épanouir. Pour dépasser cette peur, accepte tout simplement que les êtres placés sur ta route soient là pour te faire évoluer et que tu sois là pour les aider dans leur cheminement. 

Retenir l'être que l'on aime, c'est le pousser à partir. Profiter des moments où l'autre est présent, remercier pour tout ce que l'on partage à chaque jour ne peut que renforcer le lien qui nous unit. Si un jour l'être que tu aimes devait partir (à cause de sa mort ou pour toute autre raison), ces moments privilégiés qui auront rempli ta coupe te permettront de donner cet amour à un autre. Alors que, si tu consacres ces moments à la peur, cet être pourra partir mais ta coupe sera vide et tu t'accrocheras à quelqu'un d'autre, en espérant la remplir à nouveau. Nous reproduisons les mêmes scénarios jusqu'à ce que l'on atteigne suffisamment de maturité affective pour cesser d'aimer, comme l'enfant qui dépend de sa maman. 

Pour dépasser la peur de ce qui peut arriver, accepte qui, quel que soit le changement, c'est toujours pour un plus. Même si, au départ, le changement t'amène à prendre un peu de recul, c'est simplement pour mieux avancer. Voici une autre affirmation qui pourra t'aider face à des situations incertaines : "J'ai confiance en ma situation présente car Dieu, l'Esprit même de la Sagesse et de l'Amour, est avec moi pour me guider et me soutenir. Tout s'arrange maintenant et divinement pour moi. Je trouve la solution idéale à ma situation" 

Par rapport à l'opinion des autres, sache que, quoi que tu fasses, tu ne pourras jamais empêcher les autres de penser. Permets aux autres de ne pas être d'accord, de ne pas comprendre, mais agis selon ton senti et tes aspirations. Car tu n'es pas venu en ce monde pour répondre aux attentes des autres, mais pour ta propre évolution. 

La peur de l'opinion des autres est en lien avec la peur de ne pas être aimé et apprécié. En nous appréciant et en nous respectant, nous attirerons nécessairement l'amour et le respect. Cette affirmation peut t'aider : "Je suis une personne formidable, différente et aussi importante que les autres. Je réalise que je peux beaucoup et que les autres m'apprécient beaucoup. J'agis désormais en fonction de mes aspirations et du respect que j'ai pour moi-même." 

"Oser" est le meilleur antidote à la peur ! Un proverbe Hindou dit "On meurt de ne pas oser." 

En fait, face à nos peurs, il faut savoir que c'est d'abord et avant tout notre mental qui a peur. La meilleure façon de rassurer notre mental, c'est de lui trouver une solution. 

Par exemple, je dois dormir seul, dans un chalet éloigné à la campagne, parce que mon conjoint ne peut m'accompagner. Mon mental a peur, il imagine le pire : je chercher une solution qui va rassurer mon mental.

J'invite mon frère qui ne travaille pas en ce moment, à m'accompagner. Ce n'est qu'une solution parmi tant d'autres. Ce qui importe, c'est de se rappeler que dès que le mental a une solution qui le satisfait, il se calme. 

 

Source : Méta médecine : la guérison à votre portée

 
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