La culpabilité de n'avoir rien pu faire pour aider un proche

Nathalie Neumann Par Le 05/04/2016 0

Dans Prendre soin de soi

A quoi sert la culpabilite imagepanoramique647 286

La culpabilité de n'avoir rien pu faire pour aider un proche, a un lien très étroit avec un sentiment d'impuissance, qu'il s'agisse :

  • Du médecin dont l'épouse meurt d'un cancer
  • De voir quelqu'un qui nous est proche se noyer sous nos yeux, sans pouvoir intervenir
  • D'apprendre le suicide d'un proche et de penser qu'on aurait pu l'aider
  • De voir quelqu'un que l'on aime se faire battre sans que l'on puisse intervenir
  • D'assister à la dégradation de l'état de santé d'un être cher sans pouvoir l'aider, etc....

Exemple :

Yvonne a 70 ans et souffre d'insomnie depuis 35 ans. Que s'est-il dont passé il y a 35 ans ? 
A cette époque, Yvonne a trois enfants, dont un garon de 10 ans, Eric. Ce dernier a un copain, Simon, dont les parents partent à l'étranger pour deux semaines. Comme les deux enfants sont très liés par une belle amitié, les parents de Simon demandent à Yvonne si elle peut garder leur fils pendant leurs vacances.
Yvonne accepte avec joie. Pendant les vacances, les deux garçons vont se baigner au lac à proximité du chalet d'été d'Yvonne, Simon, l'ami d'Eric, se noie. Les parents de Simon n'ont jamais culpabilisé Yvonne, mais celle-ci s'est répété des centaines de fois qu'elle n'aurait pas dû les laisser aller seuls au lac, qu'ils étaient trop jeunes, etc.
Yvonne me disait qu'Eric, qui a maintenant 45 ans, est toujours malade (culpabilité qu'il porte aussi).

L'insomnie passagère peut être une conséquence de la tension, des inquiétudes qui entraînent une prédominance de notre système orthosymathique, nous gardant éveillé. L'insomnie chronique, elle, est presque toujours reliée à de la culpabilité. Cependant, chez les personnes âgées, elle peut exprimer la peur de mourir. Aussi, devant un problème d'insomnie tenace, nous aurions intérêt à chercher le sentiment de culpabilité qui nous habite.

La culpabilité de n'avoir rien pu faire, c'est aussi la culpabilité de n'avoir pas agi au bon moment et d'être passé à côté de quelque chose de très important.

Que de fois j'ai eu en thérapie des personnes qui pleuraient dans mes bras en me disant : "Je ne lui ai jamais dit que je l'aimais." Cette personne, c'était parfois leur père, leur mère ou leur enfant qui était décédé subitement.

Louis vit une dépression chronique depuis 3 ans. Il est en thérapie avec médication depuis plus de deux ans. Comme son médecin généraliste constate peu de résultats, il l'oriente vers moi. Que ressort-il de l'entrevue ? Louis avait un frère qui est décédé il y a un peu plus de trois ans. Il est convaincu qu'il a bien accepté sa mort. A l'enterrement, il n'a pas versé une larme. Mais, lorsqu'on plonge au coeur de cette émotion qu'il s'était cachée à lui-même, il éclate en sanglots et dit : "Je ne lui ai pas dit que je l'aimais." D'où cette profonde culpabilité. Il ne lui avait pas dit qu'il l'aimait et, maintenant, il est trop tard. Lorsque Louis comprit que les pensées sont des ondes qui se transmettent et que son frère connaissait son amour, il se pardonna et se libéra de sa dépression. 

 

Source : Méta médecine : la guérison à votre portée

 
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