Il existe plusieurs manières d’y arriver :
Reconsidérer la blessure en se posant deux questions :
- « L’autre voulait-il vraiment me blesser ? »
Il se peut que ses mots aient dépassé sa pensée, qu’il m’ait certes pris€ pour cible mais que ce soit son mal-être intérieur qui l’ait amené à accomplir des actes qui ont été perçus par moi comme des blessures, des trahisons, des méchancetés. - Que sait-on vraiment de la motivation profonde des gens ?
Que l’autre ait voulu me blesser ou non, je peux lâcher prise de ma blessure grâce à l’exercice suivant :
Dans un endroit calme où je suis seul( e ), debout, bien en équilibre sur mes pieds, je décide de « vider » mon cœur de toutes ses blessures.
10 à 12 fois de suite, ma main droite posée sur le cœur, j’inspire profondément et expire en émettant le son « Ahah ! » de toutes mes forces.
A chaque expiration, j’imagine, alors que j’émets ce son, que je me débarrasse de toutes ces blessures, évacuées vers l’extérieur.
Puis je m’accord un instant de calme en m’asseyant confortablement ou en m’étendant pendant quelques minutes.
Recourir à la visualisation
Il existe encore une autre manière de lâcher prise, c’est ce qu’on nomme la visualisation, en voici une qui peut vous avérer très utile pour se libérer des souvenirs négatifs :
Asseyez-vous dans une position confortable et le dos droit.
Laissez vos yeux se fermer …
Centrez-vous sur votre respiration …
Il s’agit simplement d’en prendre conscience
A l’inspiration, on peut se dire : « J’inspire, je sens le calme… », et à l’expiration : « J’expire, je suis bien … ».
Il s’agit de répéter cela une dizaine de fois.
Pensez à une situation, une personne, un ressenti ou un souvenir qui vous encombre, dont vous n’arrivez pas à lâcher prise.
Précisez bien ce dont il s’agit : le chien du voisin qui aboie au milieu de la nuit, ce collègue qui vous a trahi, votre fils qui a quitté ses études, vos difficultés à vous entendre avec votre belle-mère…..
Considérez ce qui vous dérange particulièrement dans ce genre de situation.
Puis, après avoir précisé tout cela, laissez vos yeux s’ouvrir, prenez une feuille de papier et dessinez la situation très très simplement.
Notez en bas du dessin : « Je refuse de continuer à abriter les peurs, les sentiments de colère et de tristesse issus de cette situation. »
Ensuite, à l’aide d’un feutre noir, vous enfermez soigneusement la situation dans un cercle. Pendant quelques instants, et pour la dernière fois, vous envisagez cette situation. Après quoi, vous froissez le papier et vous le jetez loin de vous ou bien vous le brûlez.
C’est une manière de « couper » un attachement malsain à une personne liée à ladite situation.
Le mental y trouve une image et une action dont il peut se souvenir et le lâcher-prise sera ainsi facilité !
Retrouver le calme intérieur
Il arrive parfois aussi que nous nous sentions blessés par une attitude d’indifférence, de rejet ou par une absence de reconnaissance provenant de personnes que nous avons aidées, pour lesquelles nous nous sommes dévoués, nous nous sommes « sacrifiés ».
Il est important de se souvenir que le vrai don n’attend rien en retour, qu’il vaut mieux ne pas donner que de le faire en espérant un élan de reconnaissance.
Si vous connaissez ce genre de blessures, vous pouvez lâcher prise en faisant l’exercice suivant :
Asseyez-vous confortablement, au calme, inspirez et expirez normalement 5-6 fois.
Puis dites à l’inspiration : « J’inspire, je me sens calme » et à l’expiration : « J’expire, je suis bien ! »
Enfin, ouvrez vos mains, paumes vers le haut, et répétez 5 fois : « Je donne et je n’attends rien en retour. »
Vous allez immédiatement ressentir un grand calme s’établir en vous et, chaque fois que, dorénavant, vous donnerez quelque chose à quelqu’un, vous pourrez vous répéter : « Je donne et je n’attends rien en retour. »
Vous en verrez rapidement le résultat par le calme qui vous enrichira !
Dessiner ses blessures
On peut lâcher prise d’une blessure en faisant l’exercice suivant :
Dessinez votre blessure. Quelle forme a-t-elle ? De quelle couleur est-elle ? Quelles sont ses dimensions ?
Laissez venir les réponses à ces questions. Prenez votre temps …
Puis arrachez la page et, selon les circonstances, déchirez-la en mille morceaux que vous jetterez ensuite ou brûlez la page en imaginant que votre ressentiment et votre blessure se consument en même temps.
Le cadeau
Imaginez maintenant que vous receviez un paquet joliment emballé avec votre nom sur l’adresse.
Vous l’ouvrez et vous y trouvez une lettre écrite sur un parchemin disant ceci :
Cher(ère) ami(e),
Bravo pour ce que tu as fait. Tu as eu le courage de détruire ce souvenir douloureux, ou de commencer à le faire.
J’ai une bonne nouvelle pour toi.
Sous le problème, sous la blessure, il y avait un cadeau pour toi : à cause de ce que tu as vécu, tu as appris quelque chose, tu es devenu(e) plus ouvert(e) à toi-même et aux autres.
Toi seul(e) sais quelle est la nature de ce cadeau, regarde-le bien et accepte-le.
Puis précise-le ci-dessous :
Ce que j’ai découvert à travers cette blessure, ce problème, c’est :
…
…
…
…
…
Ainsi, je sais que je peux dire chaque matin :
« Je lâche prise et je fais confiance ».
Retrouver la sérénité intérieure
Puis, peut-être, que tout au fond de vous, vous allez trouver le désir d’aller encore plus loin que le lâcher-prise, vous pourrez aller vers le pardon.
Oui, au delà du lâcher-prise, il y a le pardon.
Pardonner n’est pas un acte de volonté, c’est un chemin qui se fait à l’intérieur de soi, un chemin de libération. C’est une possibilité, une manière de retrouver la sérénité au fond de soi.
Pardonner, c’est patiemment parcourir un chemin rocailleux qui est fait d’étapes telles que :
- Décider de ne pas se venger et faire cesser les gestes offensants.
- Accepter le fait qu’on a été blessé.
- Prendre conscience de ce que l’on a perdu (confiance en soi, confiance en l’autre, par exemple) pour en faire le deuil.
- Accepter ses émotions (colère, tristesse, peur)
- Commencer par se pardonner soi-même.
- Commencer à comprendre son offenseur.
- Donner un sens à ce qui s’est produit.
- Tourner la page.