Le passé ne s’efface pas. Inutile de chercher à oublier l’offense. Ce mécanisme de défense enfouit la souffrance, la haine et la rancœur quelque part dans l’inconscient,
où leur force destructrice continue d’opérer avec encore plus de violence. Reconnaître l’agresseur comme coupable d’une faute, c’est d’abord une nécessité pour soi, pour vivre.
Cela permet, précise la psychanalyste Gabrielle Rubin, de « retourner la culpabilité à l’agresseur et, ainsi, de renouer un lien avec soi-même ». Cela pourra aussi nous éviter de développer des maladies psychosomatiques, ou des conduites d’échecs professionnels et affectifs à répétition.
A lire
Les Paradoxes du pardon de Nicole Fabre.
La psychanalyste et psychothérapeute d’enfants livre ici un vibrant plaidoyer pour le pardon. Un appel à « faire croître en nous le sens de l’humain pour peut-être accéder au champ illimité du spirituel » (Albin Michel).